dimanche 26 novembre 2006

De la façon correct de tenir un bic

Certaines personnes m'ont déjà fait remarquer que je tenais mes bics, crayons et stylos d'une manière inhabituelle. Bien que ce soit la stricte vérité, j'apprécie assez peu qu'on me le rappelle en me posant régulièrement une question du type, "Hééé, mais comment tu tiens ton bic, toi ?"

À cette interrogation, je connais trois réponses :
- "Comme je peux"
- "Avec ma main"
- "Yaaargh", suivi du rangement dudit bic dans la main de mon interlocuteur (et par, "dans", j'entends "au travers").

Qui a le pouvoir de décréter quelle est la "bonne" manière de tenir ce genre d'objets, de toute façon ? Ne vivons-nous pas dans une démocratie ? N'est-il pas tant que nous arrachions les chaînes des tyrans de l'écriture qui nous ont asservis pendant si longtemps et que nous laissions notre créativité portagedebiquistique* s'exprimer librement ?

Heureusement, un homme n'a pas peur de devenir le champion de cette cause, de tenir son crayon plus mal que moi tout en dessinant mieux qu'à peu près n'importe qui :

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Obsidian, de Commissioned, tient son crayon de la manière la plus improbable et ridicule possible. Accessoirement, il dessine aussi les choses les plus improbables et ridicules possibles, comme un père Noël se battant à l'épée.

Le résultat n'importe-t-il pas plus que la méthode, en l'occurrence ? L'essentiel n'est-il pas d'écrire raisonnablement vite et d'une manière déchiffrable par un égyptologue modérément doué ?

Ne savez-vous pas ce qui arrive quand on force les gens à écrire d'une manière qui ne leur est pas naturelle ? Je vais vous le dire, parce que ce n'est pas forcément évident : ils passent pour des poivrots.

Sceptiques ? Vous n'avez qu'à demander à Michel Daerden :

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Pour conclure, une leçon d'écriture :

Désolé.

*Oui, c'est un néologisme. D'ici quelques années, quand le terme sera devenu à la mode, on me considérera comme un génie pour l'avoir inventé et vous pourrez dire à vos petits enfants que vous aurez été parmi les premiers à l'employer.