samedi 7 avril 2007

Hugo et le surréalisme

Bonjour, et bienvenue dans un épisode très spécial de Hugo l'escargot...

Je tiens aujourd'hui à rendre hommage à l'un de mes plus brillants compatriotes, peintre surréaliste hors du commun : René Magritte.

Regardez cette pomme droit dans les yeux et osez me dire que ce n'est pas là le vrai visage de l'incarnation du génie...

René et moi avons beaucoup de choses en commun. Nous sommes tous les deux des artistes, nous sommes tous les deux déjà allés à Charleroi, et nous sommes tous les deux des êtres humains qui respirons de l'air et mangeons de la nourriture. Comme lui, j'aime les pommes et les gens, et occasionnellement des gens avec des pommes sur eux. Comme lui, j'ai une boîte de pinceaux quelque part dans mon grenier.

Comme mes oeuvres, celles de René sont magnifiques et subtiles. Comme moi, il a dû subir les critiques imbéciles de ses collègues, qui ne réalisaient pas à quel point il était en avance sur son temps, ou à quel point eux étaient en retard, et à quel point ils devraient se taire s'ils ne veulent pas que je transforme leurs organes internes en organes externes.

Dès ma plus tendre enfance, j'ai été fortement influencé par les oeuvres de René, notamment grâce à l'excellent livre Apprendre l'alphabet avec René Magritte :

Toute mon enfance...

Ma première oeuvre d'art digne de ce nom fut d'ailleurs un premier hommage à René. Aujourd'hui, je m'apprête à réitérer cet exploit.

Je faisais déjà preuve, à l'époque, d'une maîtrise époustouflante de techniques de dessin complexes, comme "rater un cercle puis prétendre que c'est une pomme".
Notez l'influence indéniable de Saint-Exupéry.


Un jour, un grand auteur a écrit "la différence entre une copie et un hommage, c'est que l'hommage se doit d'être mieux que l'original...".
Cet auteur, c'était moi. Aujourd'hui, cette phrase prend un nouveau sens, à la lumière de la magnificience de ma dernière oeuvre d'art :

(préparez-vous mentalement, sans quoi vous risquez d'être définitivement aveuglés par sa beauté - ce qui ne serait finalement pas si grave vu que tout ce que vous pourriez voir ensuite vous paraîtrait forcément terne et laid en comparaison de tant de beauté)



(non, vraiment, je n'ai pas envie que vous veniez me faire un procès après)





Je sais désormais que tout ce que j'ai fait dans ma vie jusqu'ici n'a eu d'autre but que d'aboutir à cet instant précis, et que rien de ce que je ferai par la suite ne pourra atteindre la grandeur de cet chef-d'oeuvre.

Je ne résiste pas à la tentation de vous la montrer une deuxième fois, pour m'assurer que vous avez pu vous imprégner du génie brut qui émane d'elle :


Elle est tellement belle que j'ai pleuré en la terminant. Ceci n'est pas Hugo.
Ceci... n'est pas Hugo.



Bref ! Après cette séquence riche en émotion, je propose d'en revenir à la raison de votre présence ici. Ne mentez pas : vous n'êtes pas amateur d'art.
Votre fragile encéphale n'est pas prêt pour comprendre la beauté de Hugo l'escargot... vous venez juste ici pour voir une image idiote, récoltée sur ce bourbier d'antitalent qu'est internet :

Si vous vous demandez ce qu'un "antitalent" peut bien être, vous ne valez pas la peine que je vous l'explique.

Pour vous instruire aussi un peu, voici une citation (à méditer) :
Si on regarde de suffisamment près, toutes les oeuvres d'art ne sont qu'une association plus ou moins cohérente de petits morceaux de trucs très moches.
P. Binocle